Dans la tradition du Papogay, les archers confectionnent eux même leurs fléches.

Elles sont réalisées à partir de rondins de bois (frêne), de plumes de canard et de filasse (crin de chanvre ou de lin).

Dans un premier temps, le frêne est taillé en rondin, de 80cm de long environ et 8mm de diamètre, sur lequel sont faites trois rainures visant à accueillir les plumes de canard.

Puis, les plumes sont collées dans les rainures prévues à cet effet, et sont maintenues à chaque extrémité par la filasse. Cette partie de la fléche sert de gouvernail, elle permet aux fléches de garder la trajectoire donnée par l'archer.

Ensuite, sur l'extrémité postérieure de la fléche (partie que l'archer tient dans la main quand il tend l'arc) on colle de la filasse afin de confection l'étoupe. En effet, cette partie de la fléche est trés importante car plus l'étoupe est bien faite, plus la fléche sera facile à tirer.

 

Enfin, sur l'extrémité antérieure de la fléche est fixé un "fer" à bout plat. En effet, le premier but du "fer" est de lester la fléche afin qu'elle puisse être tirée et le but second est d'infliger de forts impacts à l'oiseau de métal et de bois en haut du mât. Néanmoins, les "fers" sont plats et non pointus pour des raisons de sécurité et d'usage, à savoir démancher l'oiseau du mat et non se planter dedans.